document disponible en http://jm.duniau.org/voirie_telecom/frontiere_telecom.htm



Propositions pour une solution, autre que purement financière,
pour sauver France Telecom et aussi favoriser l'accès des français à l'internet:

déplaçons de 1 km la frontière entre le réseau de l'opérateur
et celui de ses clients

    Déplaçons de 1 km la frontière entre le réseau de l'opérateur public et celui de ses clients: France Telecom devrait vendre les raccordements finaux de ses abonnés, le dernier kilomètre des fils de cuivre entre ses équipements et le cablage final privé chez l'abonné. Ceci est une solution qui fonctionne déjà dans les immeubles et grandes tours: un "cablage vertical" est utilisé entre le réseau de l'opérateur telecom et le "cablage horizontal" de chaque utilisateur.

    Créons des sociétés régionales publiques pour acheter et gérer ces raccordements d'abonnés. Elles fourniraient un service public non marchand de raccordement fixe à l'internet et au téléphone ( voir projet plus détaillé en  http://jm.duniau.org/voirie_telecom/voirie_telecom.htm). Tous les opérateurs, téléphonique et internet, fourniraient leurs services, en concurrence, à cette nouvelle frontière. Cela supprimerait l'obligation pour France Telecom de louer son cablage d'abonné, son outil de production, à ses concurrents et à un prix fixé par le régulateur, dans un système économique libéral ! ( le "dégroupage", qui ne fonctionne nulle part au monde )

    Favorisons l'entrée de tous les français dans la nouvelle société de la communication en instaurant un service public de raccordement télécom, gratuit, financé par les services régionaux, au même titre que la voirie locale ( rues et trottoirs pour se rendre à l'arrêt de bus, à la gare, ou à l'autoroute... )

    La valeur "comptable" de ces raccordements finaux représente l'essentiel du capital industriel de France Telecom. Sa cession apporterait une solution financière à l'opérateur public et un signal fort aux marchés financiers. Cette solution serait bien préférable à une recapitalisation de l'opérateur au pire moment, et à tout autre montage purement financier critiquable par les services européens de la concurrence. Elle permettrait à l'opérateur de retrouver des marges de manoeuvre et de pouvoir à nouveau investir pour préparer l'avenir et soutenir les équipementiers et les sociétés de service du secteur telecom.

    Cette solution ne sépare pas la possession d'un réseau, sa mise en oeuvre technique, de son exploitation commerciale, ce qui ne marche comme le plan câble français l'a bien démontré. Elle isole au contraire chaque acteur dans un domaine qui lui est propre:
  • l'utilisateur final, résidentiel ou entreprise, met en place et gère son cablage privé et ses terminaux, téléphoniques et internet
  • une société gère le cablage fixe communautaire entre chaque utilisateur et le point de fourniture local des services des opérateurs
  • les opérateurs télécom fournissent leurs services téléphoniques et internet en concurrence, à ces points de fourniture, avec leurs propre réseaux et moyens

    Cette solution n'est pas mise en oeuvre en Europe ou dans le monde. Il n'est pas interdit à la France d'être originale et novatrice, de mettre en place une solution qui lui soit propre, à une époque où les solutions communes des marchés et analystes financiers ont fait la faillite du secteur télécom !

jean michel duniau
jm@duniau.org